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Dream Factory lance la première expérience de cinéma immersif en France

Par Pascale Baziller | Le | Animations & personnel spécialisé

La startup Dream Factory propose de faire revivre aux gens le film culte Terminator 2, en collaboration avec Studiocanal. C’est la première expérience de cinéma immersif en France. Une animation inédite et privatisable pour les entreprises jusqu’en décembre 2022.

No Fate, une expérience immersive qui fait revivre Terminator 2 - © Dream Factory
No Fate, une expérience immersive qui fait revivre Terminator 2 - © Dream Factory

Revivre physiquement le film « Terminator 2 : le jugement dernier ». C’est la proposition de Dream Factory qui a lancé la première expérience de cinéma immersif en France. « Ce projet est né de la rencontre avec Éliza Calmat, metteure en scène, Grégoire Nedelcovici, directeur de création (tous deux co-fondateurs) et moi-même. Nous avons expérimenté au cours de nos parcours respectifs diverses formes de théâtre immersif et des nouvelles façons de raconter des histoires qui s’appuient sur le digital, l’expérience utilisateur et le spectacle vivant. Nous avons constaté que des sociétés aux États-Unis et au Royaume-Uni expérimentaient déjà l’univers de l’immersif contrairement à la France. De là, nous avons décidé de créer un nouveau format de cinéma dans une forme plus interactive dans laquelle le spectateur se retrouve au cœur de ses fictions préférées », présente Tristan Desplechin, co-fondateur et CEO de Dream Factory qui a précédemment conçu des projets autour de l’univers immersif en collaboration avec Ground Control et le Forum des Images à Paris. L’expérience peut exister grâce à un accord avec Studiocanal pour l’utilisation de la licence Terminator 2 et la promotion des 30 ans du film. 

Vivre un film

C’est dans un espace de 700 m2, plus précisément au sein de la Tour Orion (100 mètres de la station de métro Croix de Chavaux) à Montreuil (Seine-Saint-Denis) que prend vie l’expérience No Fate autour du film Terminator 2 (réalisé par James Cameron). « Notre démarche est d’utiliser et réinventer des lieux vacants en les ouvrant à des événements culturels. Nous travaillons en ce sens avec les villes, les collectivités locales et les acteurs de l’immobilier. Pour Terminator 2, nous avons ainsi investi ce bâtiment d’urbanisme transitoire que nous avons redesigné dans l’univers du film autour de décors à taille réelle », expose Tristan Desplechin qui a travaillé avec des professionnels du cinéma, de l’immersif, du théâtre, du jeu vidéo ou encore de l’escape game pour concevoir et proposer une aventure hors du commun, celle de vivre un film plutôt que de le regarder. « L’expérience est au carrefour du théâtre immersif, du cinéma, des nouvelles technologies et du jeu vidéo. Elle mêle spectacle vivant, nouvelles narrations et technologies. Vous êtes dans un univers fort comme dans un mode ouvert physique, vous êtes responsabilisé de votre avenir, de votre destin dans No Fate (pas de destin) », précise Tristan Desplechin.

Interagir avec les acteurs et les décors

Le concept s’appuie entre autres sur le principe du théâtre immersif où plus de 20 actrices et acteurs incarnent des personnages parmi lesquels T-800 (joué par Arnold Schwarzenegger), T-1000 (Robert Patrick), John Connor (Edward Furlong) ou encore Sarah Connor (Linda Hamilton) dans une mise en scène au scénario participatif fidèle à l’univers et la narration du film et utilisant les nouvelles technologies. Des événements arrivent simultanément dans le bâtiment et participent à l’histoire qui peut s’écrire sous plusieurs prismes. Les participants sont libres de déambuler, de s’immerger dans les espaces, d’interagir avec les acteurs et les décors où se jouent les scènes (cascades…) et décrire chacun leur propre histoire. La fiction prend alors la forme de la réalité, pendant près de 3 heures. « À travers cette expérience immersive, la volonté est de divertir mais aussi d’engager et de faire réfléchir sur des thèmes forts, abordés dans le film comme notre rapport à la technologie, la violence et notre capacité à changer le futur, qui restent d’actualité. L’héroïne Sarah Connor incarne un personnage féminin fort, faisant écho aux débats actuels sur la place de la femme dans la société », souligne Tristan Desplechin.

Une expérience privatisable

Destinée au grand public (cessions en soirée jusqu’à plus de 100 personnes, la prestation se privatise pour les entreprises à partir de 50 personnes. Elle peut se coupler avec un séminaire ou un cocktail dînatoire (espace de 400 m2). « Il y a la dimension humaine de ce format nouveau de divertissement qui permet de créer du lien et de la cohésion entre les équipes », ajoute-t-il. L’expérience immersive qui a débuté en juin dernier est proposée jusqu’en décembre 2022.

De nouveaux projets

Dream Factory travaille d’ores et déjà sur de nouveaux projets de cinéma immersif associés à des thématiques sociétales actuelles et du divertissement à l’image de Terminator 2. La startup envisage de dupliquer ce concept dans d’autres villes du territoire (Bordeaux, Lille…). Elle réfléchit également à de nouveaux formats dans d’autres univers de fiction (dessin animé, jeux vidéo, adaptation de livres…) et à acquérir du foncier proche de Paris. Enfin, elle va lancer un appel de fonds d’ici la fin d’année pour accompagner son développement.