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La filière événementielle se dote de son calculateur carbone

Par Adélaïde de la Bourdonnaye | Le | Animations & personnel spécialisé

Être en mesure de calculer simplement l’empreinte carbone d’un événement n’est peut-être plus un vœu pieux. L’UNIMEV, l’Union Française des métiers de l’événement lance CLEO Carbone, son calculateur carbone spécialement pensé pour la filière. Un nouvel outil pour les organisateurs d’événements et les prestataires, qui vise à permettre à chacun de piloter son activité de manière éclairée et de créer un référentiel clair pour l’ensemble de la profession.

L’outil CLEO Carbone - © CLEO
L’outil CLEO Carbone - © CLEO

La mesure et la maîtrise de l’empreinte carbone : un sujet épineux

Quelles données prendre en compte, quel périmètre embrasser, par rapport à qui, à quoi, quels calculs opérer, quelles conclusions en tirer… même si les enjeux de responsabilité environnementale sont sur le devant de la scène événementielle depuis un certain temps, force est de constater qu’il n’est pas aisé de prendre en main le sujet. « Jusqu’à maintenant nous faisions nos bilans carbones sur Excel, et les cabinets qui nous accompagnaient aussi » relate Audrey Chavancy, Directrice RSE chez GL events et bêta testeuse depuis plusieurs mois de CLEO Carbone « Cela a des limites. Nous sommes côtés en bourse, notre bilan carbone est audité, la fiabilité de la donnée est extrêmement importante.  ». Si les méthodologies officielles de calcul sont connues, la collecte concrète des données et leur exploitation correcte restent souvent très laborieuses.

Un outil ergonomique accessible sur abonnement

CLEO Carbone a été développé avec Kabaun, plateforme de pilotage carbone déjà retenue par de nombreuses entreprises dans d’autres secteurs. La version événementielle, créée par la filière et pour la filière est disponible sur abonnement, via un tarif variable et adapté à la taille de l’entreprise « une manière d’embarquer tout l’écosystème de l’événementiel, les plus grosses entreprises supportant les plus petites » explique Béatrice Cuif-Mathieu, Directrice générale de Destination Nancy et Co-Présidente de l’Unimev. L’idée étant d’aider la filière à monter en maturité sur le sujet via un outil simple. D’un point de vue opérationnel, le nombre de projets n’est pas limité, tout comme le nombre de comptes utilisateurs. L’outil permet aussi de partager l’information (en adaptant son degré de confidentialité) entre les différents utilisateurs de la plateforme, pour impliquer facilement les partenaires et faciliter la collecte de données. « J’avais un apriori au départ  » confie Didier Hocquaux, Co-président de l’association des professionnels du stand, du design événementiel et commercial et Gérant de Triangle Expositions « Un outil c’est bien, mais si on s’en sert mal on ne va pas en faire grand-chose. Au final, CLEO Carbone a un spectre très large qui est très efficient et qui permet d’avoir un même modèle pour tout le monde. » Tous les choix de construction des templates de collecte de données sont expliqués, et un accompagnement rapproché des utilisateurs est proposé. « Que vous souhaitiez réaliser un bilan carbone, mettre en place un plan d’actions, suivre vos progrès ou communiquer sur vos résultats, CLEO Carbone vous accompagne à chaque étape. Vous pouvez également dupliquer vos projets afin de les comparer. » précise Audrey Chavancy de GL events.

 

Un point de départ vers la fixation d’objectifs communs

« C’était une nécessité d’avoir un outil pour piloter nos activités et amener les acteurs à avoir un impact positif. » témoigne Pauline Teyssedre, Présidente de la Fabrik et Directrice Stratégique et RSE chez Galis « Ce qui est magique c’est qu’enfin notre filière événementielle va pouvoir partager ses données. C’est le point de départ pour se fixer des objectifs communs et prendre enfin conscience des impacts de notre métier. » Concrètement, chaque utilisateur va pouvoir mesurer son impact et réaliser le bilan carbone de ses événements. Ensuite, les données - anonymisées - seront regroupées par l’UNIMEV qui sera en mesure de dégager des tendances sectorielles précises et proposer, enfin, un référentiel commun en matière d’empreinte carbone. Evidemment, pour exhausser ce souhait, il est indispensable que cet outil soit utilisé par le plus d’acteurs possibles.