Inspirations

Alexis Devillers : « Alive est une aventure humaine bien plus qu’une simple réussite économique. »


À l’occasion de la cinquième édition de l’Alive SUMMIT, organisée le 28 août à Tourcoing pour célébrer les 30 ans du groupe, Alexis Devillers, Président d’Alive, revient sur le parcours de l’entreprise, guidé par une fierté et une ambition toujours intacte.

Alexis Devillers : « Alive est une aventure humaine bien plus qu’une simple réussite économique. »
Alexis Devillers : « Alive est une aventure humaine bien plus qu’une simple réussite économique. »

Le groupe Alive fête ses 30 ans, marquant un cap symbolique pour votre entreprise. Que représente ces trois décennies pour vous ?

A.D. : 30 ans, c’est l’âge de la maturité… mais aussi de la jeunesse. C’est le moment où une entreprise peut s’épanouir pleinement, sans renoncer à sa capacité d’innovation et de créativité. Honnêtement, je n’ai pas vu passer ces trois décennies  ! Ce que je retiens surtout, c’est la fidélité de nos collaborateurs  : certains sont là depuis le tout début. Cette longévité dit beaucoup de notre culture, fondée sur la confiance, la loyauté et l’envie de construire ensemble. C’est une grande fierté collective, une aventure humaine bien plus qu’une simple réussite économique. Les dix premières années ont été marquées par l’apprentissage. Nous découvrions le métier, nos concurrents, notre marché. On a avancé à petits pas, sans brûler les étapes, sans jamais se rêver en ce que nous n’étions pas. De dix à vingt ans, nous avons franchi un cap stratégique  : nous avons élargi nos compétences au-delà de l’audiovisuel, pour embrasser une palette plus large de services événementiels. C’est là que nous avons véritablement écrit notre vision  : devenir multi-compétents et capables d’accompagner tous les univers de la prestation de services. Les dix dernières années ont été celles de la croissance et de la concrétisation de ce rêve. Aujourd’hui, le groupe compte plus de 700 collaborateurs et huit implantations régionales — il ne nous manque que le Sud-Ouest, où nous espérons bientôt poser pied. Bref, de l’artisanat des débuts, nous sommes devenus un acteur industriel solide… sans jamais perdre notre agilité.

La French event touch est un atout majeur pour l’avenir, car dans un monde globalisé, l’identité et la singularité continueront de faire la différence

Quel regard portez-vous sur la dynamique du secteur de l’événementiel ?

A.D. : Après l’euphorie des Jeux, la réalité reprend ses droits  : le marché reste exigeant et mouvant. Nous ne sommes plus dans un secteur “stop & go” comme naguère  : les annonceurs ne coupent plus totalement le robinet événementiel, mais ils ajustent. Cela nous oblige à être plus créatifs, plus performants, plus rationnels aussi. Le secteur se professionnalise, il s’industrialise, les acteurs se regroupent pour gagner en robustesse et en crédibilité. Notre stratégie de croissance externe illustre parfaitement cette tendance. Enfin, il y a la fameuse French Event Touch, que je revendique pleinement  : nous travaillons en proximité, sur les territoires, pour valoriser le savoir-faire français. C’est un atout majeur pour l’avenir, car dans un monde globalisé, l’identité et la singularité continueront de faire la différence

Votre parcours fourmille d’anecdotes. L’une d’elle vous revient particulièrement ?

A.D. : Oui, un souvenir reste marquant  : les Jeux Olympiques de 2024, et plus précisément une prestation sur la scène de Lady Gaga, dont nous avions la charge. Trois jours avant la cérémonie, nous recevons un coup de fil  : son assureur interdit catégoriquement qu’elle danse sur de la moquette noire, pourtant prévue dans le cahier des charges. Imaginez  ! En 24 heures, nous avons dû repenser toute la scène  : transformer 140 m² de plateau en tapis de danse, construire une seconde scène au-dessus de la première… un défi technique colossal. À cela s’ajoutait une contrainte supplémentaire  : interdiction pour l’artiste de performer en direct le jour J sous la pluie. La séquence a donc été enregistrée. Résultat  : un moment magique pour le public, et pour nous la preuve que, même dans l’urgence, notre capacité d’adaptation est totale.