Le Championnat de France du Dessert : un levier de communication clé pour la filière sucrière
Par Adélaïde de la Bourdonnaye | Le | Agences & organisations
Depuis 50 ans, l’association Cultures Sucre organise le Championnat de France du Dessert. Cet événement gastronomique emblématique est devenu un véritable outil de communication et d’information stratégique pour la filière sucrière, auprès des professionnels de la pâtisserie et par ricochet du grand public. Zoom sur l’organisation de cette compétition insolite.
Un championnat professionnel pour célébrer la créativité pâtissière
Le Championnat de France du Dessert réunit chaque année depuis 1974 des centaines de pâtissiers professionnels et juniors venant de toute la France. La compétition se déroule en plusieurs étapes et dure plusieurs mois : après une première pré-sélection locale, huit finales régionales sont organisées dans diverses villes françaises. Les lauréats de chaque région accèdent ensuite à la grande finale nationale qui se tient au printemps. La finale 2024 s’est ainsi déroulée les 3 et 4 avril dernier au sein du lycée Christian Bourquin d’Argeles-sur-Mer.
Chaque finaliste doit y réaliser des desserts de restauration d’exception. Le jury, composé de professionnels reconnus dans le domaine de la pâtisserie, évalue chaque création selon des critères rigoureux. Au terme de cette compétition, un lauréat est désigné dans chaque catégorie (professionnel et junior), recevant ainsi le titre prestigieux de Champion de France du Dessert. « Cette compétition est une véritable célébration de la pâtisserie française. Les participants rivalisent non seulement pour remporter le titre de Champion de France du Dessert, mais aussi pour mettre en avant leur savoir-faire. » précise Johanna Redon, organisatrice du Championnat de France du Dessert chez Cultures Sucre.
Cultures Sucre à l’organisation
Concernant l’organisation logistique, Cultures Sucre et l’agence AB3C prennent en charge la planification des différentes étapes du championnat, de la sélection des participants à la coordination des événements régionaux et de la finale nationale. Grâce au soutien notamment de l’Education Nationale, chaque étape de la compétition se déroule au sein d’un lycée hôtelier ou d’un CFA. Aucune des étapes n’est ouverte au public.
Le championnat bénéficie principalement du soutien financier de partenaires de la filière sucrière via l’association Cultures Sucre. Parallèlement, d’autres partenaires apportent leur concours en termes d’équipements et d’ingrédients, à l’instar du chocolatier Valrhona ou encore du laitier Elle&Vire et d’autres. « Cette compétition d’excellence est également un moyen efficace pour la filière sucrière française de renforcer ses liens avec les professionnels de la pâtisserie et de mettre en avant auprès d’eux l’ingrédient sucre » précise Johanna Redon.
Un canal de valorisation pour la filière sucrière
Cultures Sucre est une association loi 1901 qui regroupe les planteurs de betterave sucrière et les fabricants de sucre français qui réunit trois adhérents : Le Syndicat National des Fabricants de Sucre (SNFS), la Confédération Générale des planteurs de Betterave (CGB) et Tereos. Son objectif est de valoriser l’ingrédient sucre, son origine agricole et ses utilisations dans le cadre éthique adopté par l’ensemble des acteurs de la filière qui se prononcent en faveur d’une consommation raisonnée de sucre, sans excès ni privation. Johanna Redon le précise : « Cultures Sucre s’attache à informer le public sur une consommation éclairée du sucre et à démystifier les idées reçues. »
Au-delà de l’aspect compétitif, le Championnat de France du Dessert revêt une importance stratégique pour Cultures Sucre en termes de communication. « Les participants, en tant que professionnels de la pâtisserie, sont amenés à échanger et partager leurs connaissances autour du sucre, que ce soit dans leur cercle professionnel ou personnel. Cette expérience renforce les liens avec les professionnels du secteur et contribue à promouvoir une meilleure compréhension du sucre et de ses utilisations. » explique Johanna Redon.
Un format événementiel qui sert plusieurs objectifs. « Cela permet de créer des moments d’échanges et d’engagement avec les acteurs de la filière. Ces événements offrent une plateforme concrète pour promouvoir les valeurs et les messages de l’association » précise l’intéressée.
Une part significative du budget de communication de l’association est dédiée à cette compétition.