Bloquer n’est pas jouer
Alors que la rentrée sociale s’annonce électrique, la filière événementielle entend, elle aussi, porter sa voix en rappelant son poids économique, son rôle de moteur collectif et l’originalité d’une « French Event Touch » faite pour rassembler.
La « French Touch » désigne moins un label marketing qu’un état d’esprit collectif : celui qui mêle audace, créativité, savoir-faire et ouverture au monde. Mais il faut bien admettre qu’elle a aussi son versant ironique : chaque rentrée post-vacances, les Français y ajoutent une touche bien à eux : l’art de transformer le retour au travail en séquence de contestation sociale, avec son lot de blocages redoutés par ceux qui gouvernent.
À l’approche du 10 septembre et des appels à « tout bloquer », la rentrée 2025 s’annonce comme une étape déterminante pour la filière événementielle française, davantage tentée de se mobiliser derrière le slogan « osons tout ».
Un pas important a été franchi cet été avec la signature du contrat de filière « Tourisme d’affaires et événementiel », adopté par l’État, les collectivités et les professionnels du secteur. Le texte vise à consacrer l’événementiel comme 7e filière de la « French Touch ». Un geste politique mais aussi une reconnaissance officielle de son poids économique . Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 10 milliards d’euros de chiffre d’affaires annuel, 20 milliards de retombées touristiques, plus de 34 milliards en flux d’affaires générés…
Dans un monde globalisé, l’identité et la singularité continuent de faire la différence.
L’événementiel n’est donc pas qu’un supplément d’âme festif ou convivial : c’est une industrie à part entière, à la fois moteur économique, vitrine culturelle, vecteur d’influence et accélérateur de croissance. Derrière ces données se trouvent des milliers d’acteurs - entrepreneurs, techniciens, créatifs, prestataires - qui sans cesse innovent, réinventent nos manières de nous retrouver, d’échanger, de célébrer.
Une « French Event Touch » qui constitue un atout majeur pour l’avenir et ne demande qu’à rayonner au-delà de nos frontières. Dans un monde globalisé, ce sont justement l’identité et la singularité qui continuent de faire la différence.
La France avance quand elle rassemble, pas quand elle se divise. La formule paraît banale ? Peut-être. Mais à l’heure des fractures politiques et sociales, elle garde une pertinence qu’il serait dommage d’ignorer.