L’événementi-elle : une idée qui fait son chemin
Plusieurs initiatives récentes confirment que l’égalité femme-homme n’est plus une promesse mais une dynamique en marche, à laquelle contribue activement l’écosystème événementiel.

Un néologisme est parfois plus efficace qu’un long discours pour saisir l’essence d’une transformation. Ne m’en voulez donc pas d’oser celui par lequel je vous interpelle aujourd’hui tant les faits qui se sont produits à quelques jours d’intervalle, montrent à quel point des événements, a priori sans lien direct, convergent pour mieux servir une même cause : l’inclusion au féminin.
Le week-end dernier, l’Olympique de Marseille a annoncé le rebranding de sa section féminine : l’OM féminines devient Les Marseillaises. Un changement d’identité qui, selon le club, dépasse le cadre du sport et se veut un mouvement, un état d’esprit à même de fédérer autour de valeurs universelles d’inclusion, de progrès et de liberté. Cette initiative prolonge celle de l’Olympique Lyonnais qui, en début d’année a lui aussi rebaptisé son équipe féminine OL Lyonnes pour en faire un marque à part entière. Au-delà de la sémantique, c’est une mutation profonde qui se joue : donner une identité singulière aux équipes féminines, distincte de leur pendant masculin, comme une évidence et, bientôt, peut-être une norme. La promesse d’un spectacle total, pensé comme une scène unique où s’effacent les frontières de genre pour ne laisser place qu’à l’émotion partagée du jeu.
Dans le même temps, la Ville de Paris et la société qui gère le monument parisien ont acté l’inscription sur la tour Eiffel de 72 femmes scientifiques, longtemps oubliées des mémoires collectives. Ces noms, qui seront dévoilés en décembre prochain, rejoindront ceux d’autant de scientifiques hommes, déjà gravés sur la Dame de fer.
Il y a un tout juste an, Unimev lançait le réseau « Femmes des événements » pour faire tomber les croyances limitantes et valoriser les carrières féminines
Dans l’événementiel aussi, cette quête d’équité prend forme. Il y a un tout juste an, Unimev lançait le réseau « Femmes des événements » pour faire tomber les croyances limitantes et valoriser les carrières féminines dans un secteur où elles représentent 63 % des effectifs, mais où seules 33 % accèdent réellement aux postes à responsabilité. Une démarche concrétisée par la signature le 3 juillet dernier par 23 entreprises de la charte pour la parité entre les femmes et les hommes dans la filière des événements professionnels à l’occasion de rassemblement See You There.
Ces trois faits, bien que distincts, se rejoignent en une même impulsion : celle de l’inclusion au féminin devenue réalité tangible. Ils disent combien la société évolue, rééquilibre ses récits et ses symboles, réinscrit la place des femmes au cœur des disciplines, qu’elles soient sportives, scientifiques ou professionnelles.
Par les temps qui courent, voir ces lignes bouger, ça fait du bien.