Prendre le souffle à nouveau
Et si le retour du Paris Nautic Show, revenu de nulle part, était le symbole de l’élan tant attendu par la filière événementielle ?
Dans un pays qui compte quatre millions de plaisanciers réguliers, près de onze millions de pratiquants de loisirs nautiques et qui demeure le second fabricant mondial de bateaux de plaisance, l’absence d’un événement dédié au nautisme relevait de l’incongruité.
La renaissance du salon parisien cette semaine, après deux ans d’interruption, sonne donc comme un clin d’œil chargé de sens. D’autant qu’en 2026, on célébrera le centenaire de la toute première édition du Salon nautique : preuve que les bons concepts d’événements ne disparaissent jamais vraiment, et que le Paris Nautic Show - son nouveau nom - en était un dès son lancement.
Touché, mais pas coulé : on pourrait résumer ainsi l’histoire récente de ce salon. Ses organisateurs se sont battus contre vents et marées pour le remettre à flot. L’édition 2025 jette l’ancre au Bourget, dans un climat où la filière nautique comme l’écosystème événementiel restent bousculés par une conjoncture économique pesante, faite d’incertitudes, de coûts en hausse et de décisions d’investissement différées.
Dans ces conditions, un succès populaire constituerait bien plus qu’une bonne nouvelle : un signal d’espoir pour 2026, et peut-être le début d’un nouveau souffle. Car malgré ces vents contraires, la plaisance profite de l’aura des grandes compétitions océaniques. L’engouement autour du Vendée Globe, de la récente Transat Café L’Or ou de la prochaine Route du Rhum, démontre l’incroyable pouvoir d’attraction de la course au large. Ces événements captivent le grand public, attirent de nouveaux passionnés et stimulent la pratique.
Si le vent est porteur, un seul mot d’ordre s’impose : « hisse et ho ! ».