Et si l’événementiel était l’antidote à la menace des réseaux sociaux sur la démocratie ?
Tandis qu’Emmanuel Macron appelle à la résistance face aux dérives numériques, l’écosystème événementiel à toutes les cartes en main pour rappeler l’évidence : là ou le numérique divise, l’événement rassemble.
Le 29 octobre, depuis l’Élysées, le président de la République a lancé un appel à la résistance face à la menace de l’Internet et des réseaux sociaux sur la démocratie et les élections. Pour cela Emmanuel Macron a réuni 200 experts pour réfléchir à la meilleure manière de remettre un peu de raison dans le grand désordre numérique. L’idée ? La création d’une « petite plateforme commune ».
Tirer ainsi le signal d’alarme à dix-huit mois de l’échéance des présidentielles traduit moins une simple vigilance qu’une véritable inquiétude : celle d’un pouvoir politique qui doute de sa capacité à se faire entendre dans un espace public saturé, fragmenté, parfois incontrôlable où, pire encore, sa crédibilité a touché le fond.
L’initiative présidentielle n’en reste pas moins vertueuse : les réseaux sociaux sont devenus, en quelques années, les carrefours incontournables de la vie sociale et les nouvelles agoras du débat public. Un temps portés aux nues pour la liberté d’expression et l’élan citoyen qu’ils ont permis, ils font désormais l’objet d’une défiance croissante, perçus comme des lieux où l’opinion se polarise, les fausses informations prospèrent et le dialogue rationnel peine à s’imposer.
Mais à force de débattre des dangers du virtuel, on en oublierait presque le plus simple des antidotes - le réel. Car pendant qu’on invente de nouveaux dispositifs pour contrer les dérives numériques, l’événementiel pratique, depuis toujours, la meilleure forme de résistance qui soit : rassembler pour de vrai. Face à la menace d’une démocratie fracturée, les événements créent de l’écoute, invitent au débat et redonnent chair aux idées. En cela, et quel que soit leur format, ils se rendent indispensables.