Cécile Ribour - MAIF « le So Good MAIF Festival est le terrain d’expression qu’il nous manquait »
Par Adélaïde de la Bourdonnaye | Le | Marques & entreprises
S’ambiancer pour un monde meilleur… Forte du succès de la première édition, la MAIF organise fin septembre son So Good MAIF Festival version 2024. Un événement intégralement co-créé par l’assureur militant et le média So Good, pour montrer une vision optimiste du futur et rassembler « ceux qui veulent agir » autour d’une action concrète. Cécile Ribour, la directrice de la communication de la MAIF, nous expose les coulisses de l’événement, et nous éclaire sur la façon ce festival s’inscrit complétement dans son discours de marque.
Quel est le concept du So Good MAIF Festival ?
Cécile Ribour : C’est une idée portée par deux acteurs engagés, So Good et MAIF. Notre volonté initiale était de créer un événement mettant au cœur de notre projet l’engagement. Cela part d’une vision commune qui consiste à penser qu’il faut retrousser ses manches et donner une impulsion à tous ceux qui veulent changer le monde. Bien sûr, on n’y arrivera pas seuls, mais l’idée du collectif est importante et il s’agit de pouvoir mettre des choses en commun. A travers le festival, notre but était donc de créer une nouvelle forme d’action collective, ou du moins de faire vivre une expérience collective allant jusqu’à l’engagement. L’objectif est de dépasser la simple sensibilisation autour de la transition écologique et de montrer que chacun peut s’engager à son niveau, avec une approche très large, touchant à la fois les entreprises, les associations, les jeunes et les moins jeunes, le tout en un seul lieu et un seul événement.
Quelle forme cet engagement collectif va-t-il concrètement prendre à Marseille les 19, 20 et 21 septembre prochain ?
C. R. : Le festival se tiendra en effet sur trois jours. C’est la deuxième édition, et nous avons élargi le format. La première journée sera dédiée à l’action concrète, en invitant tous les participants à rejoindre les associations présentes pour agir à leurs côtés. Marseille, qui est à la fois un creuset d’innovation sociale et un territoire où il y a beaucoup à faire, sera le cadre parfait pour cela, avec un tissu associatif très engagé. La deuxième journée, le vendredi, sera consacrée aux entreprises, pour sensibiliser et former les collaborateurs aux enjeux de la transition écologique, avec des parcours dédiés, des conférences et des keynotes ouvertes à tous. Le samedi sera plus axé sur la créativité, l’humour et les concerts.
Quelle a été la genèse de ce projet ?
C. R. : C’est une idée que nous avions depuis un moment. Nous cherchions une nouvelle façon de renouveler notre image de marque et de toucher de nouveaux publics sur des sujets d’engagement. Nous avions déjà un partenariat avec le magazine So Good et lors d’une discussion, il s’est avéré qu’ils avaient une idée similaire de festival. Nos visions et compétences étant complémentaires, nous avons décidé de lancer ensemble ce festival, en mettant en place un comité éditorial commun pour définir les thématiques et le contenu du festival.
2024 : Un Festival avec encore plus d’impact • 19, 20 et 21 septembre à Marseille et la Friche la Belle de Mai • Pour convier encore plus de visiteurs que les 6500 participants de l’an dernier réunit le temps d’une journée et d’une nuit, le Festival joue les prolongations en proposant cette année 3 jours et 2 nuits avec des sessions dédiées aux entreprises et d’autres au grand public. • Au programme : speakers inspirants, expériences inédites, conférences, ateliers, humoristes et bien sûr… grands noms de la musique.
Travaillez-vous avez des agences pour organiser cet événement ?
C. R. : Non, l’organisation est principalement gérée par nos équipes et celles de So Good, avec l’aide de freelances et de partenaires locaux comme la Friche la Belle de Mai, un lieu événementiel à Marseille. Nous faisons notamment appel à des agences pour contacter les artistes.
C’est un sujet au cœur du festival : comment abordez-vous la question de l’empreinte écologique de cet événement ?
C. R. : Nous nous efforçons d’être exemplaires en matière d’impact environnemental. Cela passe par l’éco-conception de la scénographie, une alimentation 100 % végétale et locale, le zéro déchet, et des partenariats pour le recyclage. Nous encourageons également les participants à réduire leur empreinte personnelle, notamment en se déplaçant en transports en commun. L’ADEME est partenaire et nous aide à promouvoir ces pratiques.
Certains pointent du doigt la sobriété exacerbée des événements dits « responsables »…
C. R. : D’un point de vue purement créatif, je pense que le travailler sous contrainte permet justement le pas de côté afin de faire jaillir la créativité. De toute façon, il n’y a pas d’autre solution. C’est une question qui ne devrait même pas se poser.
Pourquoi avoir choisi le levier événementiel pour porter vos messages ?
C. R. : D’abord, il faut comprendre que la MAIF ne veut pas être dans le catastrophisme et bien mettre en avant le fait qu’il existe des solutions. Toutes nos actions de communication visent à montrer que la MAIF en apporte de son côté, mais aussi que c’est quelque chose qui est à la portée de chacun. Et le So Good MAIF Festival est le nouveau format, le nouveau terrain d’expression qu’il nous manquait pour cela, parce que pour arriver à créer un élan collectif, l’événementiel, qui rassemble par essence, est le meilleur vecteur. Et cette réflexion est aussi valable en interne, pour la cohésion d’équipe.
Le So Good MAIF Festival s’inscrit donc dans une stratégie de communication et d’engagement beaucoup plus large…
C. R. : En tant qu’assureur, nous sommes directement confrontés aux impacts de la crise climatique. L’année dernière, il y a eu 50 000 communes qui ont été déclarées en état de sécheresse ! Notre rôle est d’accompagner nos sociétaires dans la prévention et l’adaptation, mais aussi de promouvoir des modèles plus sobres et de régénérer la biodiversité, nous avons d’ailleurs décidé d’y consacrer 10 % de nos résultats annuels. Tous nos investissements de communication tournent autour de ces sujets. Le festival nous permet de toucher un large public de manière positive et participative, en montrant que chacun peut agir à son niveau. C’est un complément à nos autres actions de sensibilisation et de communication.
Vous mentionniez la cohésion d’équipe. Comment opérez-vous en matière d’événementiel interne ?
C. R. : Nous avons plusieurs grands rendez-vous annuels avec le management, les collaborateurs de la mutuelle, ainsi qu’avec les mandataires mutualistes. Nous faisons en sorte d’organiser ces événements sur l’ensemble de l’hexagone et changeons de région à chaque fois pour nos événements. Ces moments sont essentiels pour maintenir la cohésion et le lien au sein de notre entreprise. Evidemment pendant le COVID, nous avons privilégié des Lives… et dès que nous avons pu, nous avons été très heureux de renouer avec des événements en présentiel. Imaginez ainsi, plus de 1200 militants collaborateurs qui viennent à Niort pour y vivre l’AG des 90 ans de leur mutuelle… c’est très puissant ! C’est là qu’on réalise pourquoi toutes ces personnes se sont engagées à la MAIF. Et dans notre culture, il y a un pilier. Le plaisir d’être ensemble.
Pouvez-vous nous parler de vos actions dans le domaine du sport ?
C. R. : Le sport est un excellent terrain d’expression qui nous permet de toucher un large public. Nous avons choisi de nous engager sur le thème du sport et de l’environnement. Nous sommes partenaires de longue date de nombreuses associations et fédérations sportives, et nous travaillons à réduire l’impact écologique des événements sportifs. Par exemple, nous avons économisé un million de bouteilles en plastique l’année dernière en proposant des ravitaillements en vrac et des fontaines à eau.
Pour conclure, peut-on dire finalement que la MAIF communique de manière militante ?
C. R. : En tout cas nous essayons ! Il y a une dimension d’engagement dans notre manière de communiquer et dans les choix que nous faisons. Nous voulons montrer que des solutions existent et encourager chacun à agir de manière positive et collective.