Rolex Paris Masters : le tournoi entre dans une nouvelle ère à Paris La Défense Arena
Après 39 ans d’histoire à Bercy, le plus grand tournoi de tennis indoor du monde tourne une page et s’installe du 25 octobre au 2 novembre dans la plus grande salle couverte d’Europe. Un déménagement ambitieux qui doit lui permettre d’offrir au public et à ses partenaires une expérience améliorée dans une configuration XXL.
« Le luxe, c’est l’espace ». Le directeur général du Rolex Paris Masters, Cédric Pioline, ne pouvait trouver meilleure formule pour qualifier l’enjeu que représente la nouvelle mouture du tournoi, organisé pour la première fois à Paris La Défense Arena du 25 octobre au 2 novembre.
Après 39 ans de présence à l’Accor Arena - ex Palais omnisports de Bercy - où il se sentait à l’étroit, il paraît presque naturel que le plus grand tournoi indoor du monde quitte l’est parisien pour investir la plus grande salle couverte d’Europe, située à l’ouest.
Ce déménagement s’inscrit dans la volonté de la Fédération française de tennis (FFT) de faire entrer le tournoi dans une nouvelle dimension et de s’aligner sur les standards imposés par l’ATP, mais aussi de répondre aux nouvelles exigences du public, désireux de vivre des expériences mémorables lors d’événements de cette ampleur.
Le défi est de taille pour les organisateurs. Car au fil des ans, « Bercy », comme le nommaient jusqu’ici les fans du tournoi, s’est imposé comme le tournoi le plus spectaculaire du circuit.
Un défi technique et acoustique sans précédent
Pour cette nouvelle aventure, une trentaine de versions ont été envisagées avant la configuration finale : un espace de 10 000 m2 couvert par quatre courts de compétitions et un court d’entraînement. Dans sa nouvelle version, le Master 1000 de Paris est en mesure d’accueillir 25 000 spectateurs : 8 000 places sur les courts annexe et 17 500 sur le court principal, « ce qui en fait le deuxième central le plus grand du monde derrière celui de l’US Open », se félicite Cédric Pioline
Les courts 1, 2 et 3 seront séparés du court central par une zone tampon où se situera le terrain d’entraînement ainsi qu’une zone d’échauffement dédiée aux joueurs. Pour délimiter ces différents espaces, 9 000 m2 de rideaux seront installés sur 100 mètres de long et 35 mètres de haut. Censé occulter le bruit ambiant, le dispositif constitue le plus gros défi de la salle. « Il n’existe pas dans le monde une solution d’occultation phonique pour ce type de volume. Donc, on a pris le parti de se dire qu’un tournoi c’est la vie, l’ambiance, indique Cédric Pioline. Les essais montrent qu’il en absorbe une partie - applaudissements, annonces, musique-. Ce sera plus proche d’un tournoi outdoor avec davantage de circulation, un rééquilibrage de capacité entre central et annexes, plus de vie sur les premiers jours quand il y a des matches partout. »
La gestion des flux, l’autre enjeu majeur
Notre objectif, en grandissant, c’est de faire vibrer plus fort.
La gestion des flux est le second enjeu majeur auquel seront confrontés les organisateurs. La FFT ayant confirmé l’option du billet unique permettant d’aller sur tous les courts - en placement libre sur les courts annexes - on peut craindre des embouteillages de spectateurs sur certaines journées. « L’âme du tournoi va évoluer. De là à changer complètement, je ne sais pas, tempère Cédric Pioline. Il y a toujours une part de magie incontrôlable : cela dépendra du spectacle proposé. Mais quoi qu’il en soit, notre objectif en grandissant, c’est de faire vibrer plus fort, comme l’indique notre nouveau slogan. On a tous en mémoire les exploits de Léon Marchand en natation lors des JO l’an dernier, qui ont embrasé cette enceinte. »
Au‑delà du setup, le show d’entrée des joueurs fera lui aussi peau neuve : jeux de lumière, mapping et effets laser promettent d’en mettre plein les yeux tout en affirmant une identité visuelle forte. Car pour la FFT comme pour l’hôte du tournoi, l’enjeu est primordial : il s’agit d’inscrire l’événement dans la mémoire collective et d’installer dès sa première édition Paris La Défense Arena dans le cœur du public.
Côté billetterie, les fans répondent d’ores et déjà présents : 173 000 billets avaient été vendus (vs 176 000 sur la totalité de l’édition 2024) et les trois derniers jours du tournoi étaient déjà sold-out. Avec un produit d’appel à 10€, tout est fait pour faire venir un maximum de passionnés.
Un programme d’hospitalité élargi
Outre le public, les partenaire sont les grands bénéficiaires de l’agrandissement du tournoi. « L’espace hospitalité est quatre fois plus grande qu’à l’Accor Arena, indique Cédric Pioline, ce qui ne signifie pas que les prix ont été multipliés par quatre », précise-t-il. Confié à Sodexo Live !, Quarterback et Factory Sport and Entertainment, le programme permet d’offrir aux entreprises et VIP des espaces de réception haut de gamme, composés notamment de salons exclusifs avec vue sur court Central. Avec cette nouvelle configuration, les organisateurs peuvent accueillir un plus grand nombre d’invités dans des conditions optimales, et renforcer l’expérience client. La nouvelle identité du tournoi a d’ores et déjà séduit de nouveaux partenaires, dont Evian, qui confirme son ambition de renforcer son ancrage dans le tennis mondial.
Le contrat liant la FFT à Paris La Défense Arena court sur les dix prochaines années. Pour l’enceinte, sa nouvelle configuration représente l’opportunité d’accroître son influence auprès des organisateurs d’événements sportifs. « Note ambition est d’être dans leurs radars et de les convaincre que l’enceinte est en mesure de leur offrir les infrastructures nécessaires pour produire un show exceptionnel en cochant tous les codes du sportainment , » conclut Frédéric Longuépée, son président.