Le Vendée Globe surfe sur son succès pour se muer en rendez-vous annuels

Les caprices de la météo sont inhérents à la vie de marin et les skippers du Vendée Globe s’en accommodent généralement sans rechigner. Partis dans la pétole le 10 novembre dernier sous les vivats de 300 000 spectateurs réunis le long du chenal des Sables-d’Olonne, c’est sous une pluie battante que les participants de l’édition 2024/25 l’ont une nouvelle fois remonté ce week-end à l’occasion de la grande parade nautique organisée pour célébrer la 10ᵉ édition de cette aventure hors normes.

Une procession de 60 embarcations pour fêter les skippers

La procession d’une soixantaine d’embarcations a été portée par des performances festives signées DJ Fanou, Et Vogue la Galère, Kris Too Queen et ses performers, Les Bidons de l’Enfer et Banda Couak On Joue, et s’est clôturée par un feu d’artifice signé JCO à l’issue de la remise des trophées. Seul petit bémol : l’annulation d’une animation de 1 000 drones censée résumer les temps forts des 10 éditions, pour cause de mauvais temps.

Le Vendée Globe touche près d’un milliard de personnes à travers le monde grâce aux réseaux sociaux

Inscrit au calendrier en amont du départ du dernier Vendée Globe, cet événement s’inscrit dans le nouveau dispositif que les organisateurs de la course souhaitent mettre en place pour en faire un rendez-vous annuel et non plus quadriennal. « La notoriété du Vendée Globe progresse d’édition en édition, au point de toucher cette année près d’un milliard de personnes à travers le monde grâce aux réseaux sociaux, ce qui implique que l’on assure son storytelling en continu », explique Alain Lebœuf, son président.

Organiser un événement majeur chaque année

Chaque année précédant une nouvelle édition sera désormais marquée par un temps fort : à la grande parade nautique de cette année succéderont la Vendée Arctique-Les Sables-d’Olonne en 2026 - course qui parcourt les mers du Grand Nord -, la New York Vendée - Les Sables-d’Olonne en 2027, et le grand départ de l’édition 2028. « Notre ambition est de faire rayonner le Vendée Globe et le département de la Vendée hors de France à chacun de ces événements, poursuit Alain Lebœuf. Jusqu’ici, nos activations événementielles à l’étranger se limitaient à des conférences de presse organisées avec le Conseil régional de Vendée dans les pays représentés par les skippers au départ, comme l’Angleterre, la Belgique ou le Japon pour la 10ᵉ édition », poursuit-il. Désormais, les deux courses intermédiaires prévues entre chaque édition seront autant de moments privilégiés qui nous permettront d’exporter la course hors de nos frontières ».

Un village de 5 000 m² attendu à New York en 2027

Ainsi, à l’occasion de la New York Vendée - Les Sables-d’Olonne 2027, un village de 5 à 6 000 m², conçu avec des acteurs du tissu économique vendéen, sera installé sur Governors Island, dans la baie de Manhattan. « Ce rendez-vous répond à un double objectif : promouvoir les produits régionaux vendéens et favoriser les rencontres entre des entreprises françaises et des prospects américains », développe Alain Lebœuf.

L’euphorie qui entoure le Vendée Globe ne doit pas le dénaturer, ni sportivement, ni économiquement

Avec cette nouvelle stratégie de communication, le risque n’est-il pas de travestir l’ADN de la course et de transformer le Vendée Globe en un gros barnum marketing ? « Je veille à ne surtout pas tomber dans le piège, assure Alain Lebœuf. Ma priorité est justement de préserver l’épreuve de ces travers en évitant de céder à la course au profit. L’euphorie qui entoure le Vendée Globe ne doit pas le dénaturer, ni sportivement, ni économiquement. Cette course est avant tout une aventure humaine et une fête populaire, elle doit le rester. »

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