Stratégies

JO Paris 2024 : restaurateurs et hôteliers franciliens déplorent une « communication anxiogène »

Par Pascale Baziller | Le | Agences & organisations

Dans une lettre ouverte aux pouvoirs publics, le Groupement des hôtelleries et restaurations (GHR) d'Île-de-France s’inquiète de la communication anxiogène des autorités autour des Jeux olympiques et paralympiques Paris 2024.

Restaurateurs et hôteliers demandent l’ouverture des terrasses jusqu'à minuit pendant les Jeux - © D.R.
Restaurateurs et hôteliers demandent l’ouverture des terrasses jusqu'à minuit pendant les Jeux - © D.R.

« Nous aimerions que les déclarations faites dans les médias soient moins négatives », a demandé la première organisation patronale du secteur de l’hôtellerie-restauration en Ile-de-France (5000 adhérents) dans une lettre ouverte adressée mardi 9 janvier aux pouvoirs publics dans laquelle elle s’alarme d’une « communication anxiogène » des autorités autour des Jeux, « communication en décalage avec votre volonté d’accueillir les Jeux à Paris : pourquoi les avoir tant désirés pour aujourd’hui les craindre ? ».

Interrogations sur les communications

« Pourquoi enjoindre aux Franciliens de rester en télétravail pendant les JO ? D’une part, nos travailleurs ne le peuvent pas (ainsi que beaucoup d’autres) et d’autre part, nous ne souhaitons pas revivre une situation qui s’apparenterait à celle des confinements  », déplore dans ce courrier Pascal Mousset, président du Groupement des hôtelleries et restaurations (GHR) d'Île-de-France.

 « Pourquoi acter que les transports seront un problème pendant les JO ? Un discours défaitiste ne nous fera pas gagner. N’avons-nous pas encore le temps d’imaginer des alternatives et des solutions concrètes ?  », s’interroge-il en évoquant quelques pistes de réflexion : aménagement des horaires des transports durant cette période, renforcement du service de transports en commun pour faciliter l’acheminement des spectateurs, navettes fluviales, co-voiturage …

Pour un discours positif et responsable

« De manière générale, nous souhaiterions vivement que l’ensemble des autorités que vous incarnez tiennent, conjointement et solidairement, un discours positif et responsable », poursuit-il tout en ajoutant que « Nous ne pouvons être les victimes impuissantes de discours dissonants et négatifs. À cet égard, peu importe les responsabilités respectives, seuls comptent l’objectif et le résultat : réussir collectivement ces Jeux à Paris ».

Parmi les inquiétudes évoquées par les professionnels, « les problèmes de livraisons des matières premières et la circulation de leurs salariés » mais aussi des consommateurs qui pourraient impacter « la bonne exploitation ou même à l’exploitation de leurs commerces » pendant toute la durée des compétitions. « La question se posera de manière encore plus criante pour les Jeux paralympiques car ils se tiendront en septembre en pleine rentrée scolaire », souligne-t-il.

Étendre les horaires des terrasses saisonnières

Le GHR évoque la nécessité de pouvoir étendre les horaires des terrasses saisonnières pendant les mois de juillet et août 2024 jusqu’à minuit. « Nous ne pouvons pas envisager de fermer nos extensions de terrasses à 22h alors que toute la ville sera dehors ! ». Il demande à bénéficier du même traitement en matière d’horaires d’ouverture que les fans zones.

En conclusion, le président demande l’organisation d’une réunion avec les services respectifs. Objectifs : dialoguer et obtenir des éclaircissements sur les mesures indispensables qui doivent être prises afin de permettre aux professionnels du GHR de pouvoir travailler dans les meilleures conditions possibles lors des Jeux olympiques de Paris 2024.